J’aime…
Les chiffres pairs
Les « e » muets
Les accents circonflexes
Les huîtres n°4
Le rose ouaté des barbapapas
Le Château Larose 1982 (c’est con, on a fini la dernière)
Les chaussures
Le sourire de la vendeuse à laquelle je viens d’acheter une paire en moins de cinq minutes.
Les avions qui décollent à l’heure
Les avions qui atterrissent
Le parfum de l’herbe fraîchement coupée
Les notes de pluie sur une toile de tente (sans le camping)
L’odeur de la terre après l’orage
Les traces de pattes d’oiseaux dans la neige
Etre au chaud sous ma couette quand le thermomètre dit moins dix
Etre au chaud sous ma couette quand le réveil dit plus dix (c’est pas tous les jours dimanche)
Les pères qui disent demain j’arrête en allumant une clope (des fois, il y en a qui disent ça pendant plus de quarante ans et il y a même des mères pour le croire.)
Les yeux de mon fils de tous les gris verts bleus du monde
Les hommes qui ferment les yeux quand on les embrasse (si ça se peut)
La fossette sur la joue de Valentine quand il y a de la compote en morceaux dans le frigo (cherchez pas)
Les bougies sur un gâteau d’anniversaire
Les arcs en ciel au dessus du Pont Alexandre III
Les TR6 rouges
L ‘humour noir
Le jour qui meurt en feu sur l’océan
Le clapot de mon flotteur de planche, sur l’eau, au large
Les beach start sans houle
La plage sans foule
La soupe au tapioca au lait de ma grand-mère
La boîte qui ne sert à rien avec mes dents de lait à l’intérieur
Les marelles tracées à la craie sur le bitume
Les proverbes (ça, on le savait déjà)
Le deuxième mouvement de la Toccata et fugue en ré mineur de Bach
Les livres d’ Arnaud Le Guilcher parce qu’il y a pas mieux (je fais de la pub subliminale si je veux)
Les poèmes d’Eluard, pour la même raison
Ecrire la nuit quand on n’entend plus rien que le parquet qui craque
Regarder les coquelicots fleurir sur un tableau de Monet
Mettre ma carte dans le DAB et lire « prenez vos billets »
Trier les pulls par couleur dans mon armoire (non, c’est pas vrai, ça ne sert pas à rien)
Laisser croire que je n’avais pas compris où on voulait en venir.
Dire, dans l’ordre, putain-de-bordel-fais-chier-merde quand je suis très énervée.
Les potes qui trouvent que les gros mots c’est pas vulgaire
Les potes qui trouvent que je ne suis pas si bavarde que ça
Les vrais amis (a priori, ce sont les mêmes)
Les vrais artistes
Les vrais sapins qui sentent Noël
Voir 00:00 basculer sur la pendule
Voir 3:24 sur la pendule et fermer les yeux parce qu’il me reste encore trois heures à dormir.
Les gens qui pensent qu’on ne les a pas vus.
Les gens qui disent merci avec la main quand je les laisse passer et qu’ils avaient la priorité.
Et, de manière générale, tous ceux qui cliqueront un « like » sur ces lignes parce qu’il n’y avait rien à la télé.
NB. : au fait, j’écris le samedi si j’ai envie, on n’est pas à la mine non plus.